En tête à tête avec Philippe Charra

En cette période sans actualité sportive, retrouvez une longue série d’interviews des joueuses et joueurs de l’A.L.B.E.U ! Continuons avec Philippe Charra, joueur et président de notre équipe de club sportif.

Petit préambule de Philippe :
Avant de répondre aux différentes questions de l’interview, je souhaiterais renouveler mon soutien à l’ensemble des personnes qui travaillent pour améliorer la situation sanitaire de la France : les soignants, les aidants, les bénévoles, les scientifiques… des encouragements et des remerciements tout particulièrement au SAMU de Lyon.
Mon soutien également à toutes les personnes touchées par le virus ainsi qu’à leurs familles. L’A.L.B.E.U n’est, malheureusement, pas épargné par l’épidémie, un prompt rétablissement et courage à tous les sociétaires qui sont concernés.
L’interview pourra vous paraître un peu décalée mais les personnes qui me connaissent ne seront pas surprises, je crois qu’elle me ressemble bien.

Pour commencer cette interview, peux-tu te présenter stp ?
Philippe CHARRA, 37 ans. Je suis employé de mairie et président du Club Sportif de l’ALBEU depuis 2014.

Quelles sont tes occupations extra-professionnelles, à part jouer aux boules bien sûr ?
Principalement le sport, le cinéma, les séries et les organisations de manifestations sportives : je crois qu’on va parler de tout ça plus tard.

As-tu pratiqué d’autres sports et est-ce encore le cas aujourd’hui ?
J’aime le sport, mais le sport ne m’aime pas trop je pense (quel que soit le sport choisi mon niveau sportif s’étale entre mauvais et moyen). Néanmoins je persévère (ceci doit avoir un lien avec la question de PH) et j’essaie d’en pratiquer le plus possible : VTT, badminton (hein Florian ?), basket, course à pied.

De plus, j’adore « challenger » mes amis en sport (bien vrai Maximilien ?), afin de me tester et de toujours donner le maximum.

Tes goûts musicaux ?
Mes goûts musicaux sont assez divers (pop, rock, rap…), pour vous en donner une idée voici mes 3 dernières musiques que j’ai enregistrées sur mon Deezer (enfin celui que je squatte) :

  • Blinding lights : The Weeknd
  • All I Know : GoldStone & Octave Lissner
  • Baiana : Bakermat

Ton film préféré ?
Mon film préféré, difficile à dire mais pourquoi pas : « La ligne verte » de Franck Darabont. Dernièrement j’ai bien aimé le film « Parasite » de Bong Joon Ho, ainsi que « La plateforme » de Galder Gaztelu-Urrutia.  Concernant les séries, je vous en propose trois :

  • Game Of Thrones
  • Peaky Blinders (Merci Marion et PH)
  • Banshee (Merci Blond et John)

En fan du documentaire «Faites Entrer l’Accusé» (et oui !!!), je vous conseille l’épisode sur «Roberto Succo, le fou» c’est le mieux de tous; n’y voyez aucun lien avec un des joueurs du Club Sportif.

A quel âge as-tu commencé le sport-boules lyonnaise ? Comment as-tu découvert notre discipline ?
A l’âge de 13 ans, après une carrière exceptionnelle en football (remplaçant dans l’équipe 6 au CASCOL à Oullins – j’ai aussi été gardien d’une des équipes qui a pris plus de 100 buts en une saison), bref je décide de trouver un autre sport, compréhensible non ? Ma famille étant plutôt bouliste (mon père, mon grand-père, mon oncle ont pratiqué), mes parents décident alors de me trouver un CFB pour apprendre le sport-boules.

Dans quels clubs as-tu évolué tout au long de ton parcours bouliste ?
 J’ai connu 2 clubs au long de mon parcours bouliste :

  • L’A.L.B.E.U de 1995 à 2004 puis de 2009 à aujourd’hui.
  • Les Temps Nouveaux à Saint-Etienne de 2004 à 2008.

Peux-tu nous présenter ton palmarès ?
Mon palmarès est clairement trop garni pour être listé dans une simple interview. Bernard Peret, je peux inscrire une coupe de France cadet UFOLEP à Soissons ?

Quel est ton poste ou ta formation favorite ?
Je ne suis pas un joueur assidu, ma seule et unique volonté est de prendre plaisir en jouant avec des personnes que je connais et que j’apprécie. Peu importe le poste ou la formation tant que je m’amuse. Dès que le plaisir de jouer disparaitra, j’arrêterais tout simplement.

Ton meilleur souvenir bouliste ?
Un peu comme PH, plusieurs excellents souvenirs depuis que je pratique le sport-boules. Alors vu que vous avez dû lire mon palmarès assez rapidement, je vais prendre plus de temps sur les bons souvenirs (plutôt stéphanois afin de laisser de la matière aux futurs interviewés).

La première anecdote concerne ma venue aux Temps Nouveaux en 2004, elle est basée sur une escroquerie de mon cousin Nicolas (sûrement pas sa première ni sa dernière). En fait, Nico venait de signer dans ce club et il m’appelle un jour et me dit : « viens jouer à Sainté avec moi ça pourrait être sympa ». Après plusieurs discussions avec mon cousin, je lui dit OK, et il me confirme que les Temps Nouveaux sont en plus intéressés (bizarre mais bon). Rendez-vous pris avec Nico, le président Jean et Joël « le Leonardo des Temps Nouveaux », un vendredi après-midi au Club House. J’arrive, on s’installe, présentation du club et là Joël prend la parole et dit « ton cousin nous a bien parlé de toi » (là je flippe un peu, qu’a-t-il pu bien dire ?). Je cite : « Il parait que tu es un spécialiste du tir progressif, que tu tournes à 35 frappes de moyenne ». Là je regarde mon cousin, il rigole (je viens de comprendre), je réponds : « oui bien sûr, et 35 c’est ma moyenne basse ». A cette époque, les progressifs c’était sur 6 cibles, j’en ai fait 5 uniquement en 4 ans, j’ai passé une seule fois les 30 (tu t’en rappelles Fred ?). Ils ont vite compris la supercherie.

En tout cas, je ne regrette pas d’être allé dans ce club et j’en remercie mon cousin, j’ai passé 4 années exceptionnelles et rencontré des personnes incroyables. J’ai en mémoire le premier entrainement, je ne connaissais personne et j’ai été accueilli comme si je faisais partie de l’équipe depuis plusieurs années. Je suis conscient de la chance que j’ai eu d’avoir rencontré des joueurs et des personnes comme Dédé et Thierry Pays, Jean-Guy Goutorbe, Claude Tardy, Pierre-Henri Czaplinski, Cédric Vandewiele, Mathieu Durand, Maxence Coquard… j’en oublie et je m’en excuse. C’est toujours un plaisir de vous croiser (trop peu souvent) sur les terrains pour parler du « bon vieux temps ».

La seconde anecdote, toujours à Sainté. La seule fois où j’ai renié mon crédo « ne joue pas avec quelqu’un que tu ne connais pas ». Début d’une nouvelle saison, Joël vient me voir et me dit « on a recruté un jeune en club sportif cette année et j’aimerais que tu joues avec lui la semaine prochaine en double à Villars ».  J’accepte avec plaisir car je devais bien ça au club avec l’accueil que j’avais eu. Je me dis : La recrue vient d’arriver sur Sainté, il n’est quand même pas gâté le type, pour son premier concours aux Temps Nouveaux, il va jouer avec moi. Ben pas de surprise, perdu au barrage. Néanmoins, la recrue avait été excellente. Depuis quelques années nous nous retrouvons à la même table pour les repas de famille et de Noël. Plutôt drôle Brice Paillard, non ?

Ton pire souvenir ?
Aucun pire souvenir, des déceptions oui mais je n’en fais pas des souvenirs, j’essaie de ne retenir que les moments positifs.

D’ailleurs, nouvelle petite anecdote stéphanoise qui doit être un pire souvenir pour mes partenaires de l’époque, mais pour moi elle est devenue magique celle-ci.
Je plante le décor : Éliminatoires quadrettes 3e division à Saint-Etienne, avant-bonne (et oui si mes coéquipiers vous racontent cette histoire, ils vous diront que c’était la partie qualificative, mais c’était bien l’avant-bonne). Je joue avec PH, Cédric et Mathieu. Partie plutôt serrée, avant dernière mène, les adversaires ne sont pas bien dans la mène, ils tapent le but, le but va au fond sans se perdre, ils pointent leur dernière, ils ratent le jeu. Tout bénef pour nous, on tient, ils nous restent 6 boules en main et y a au moins 3 mètres de diamètre pour rajouter. Je pointe ma première, 10 cm du but : parfaite, on tient à 2 (à noter que mes partenaires ne se rappellent jamais de celle-ci mais plutôt de la suivante). La seconde je pointe, direction parfaite un peu forte mais y a 3 mètres donc je suis large. Au fait, j’ai oublié de vous dire que le but est prêt de la ligne de perte à droite. Résultat : je perds le but, mène annulée et on perd la passe d’après. Je crois que Mathieu ne m’a pas adressé la parole une seule fois sur le retour qui a été plutôt rapide de mémoire.

Comment as-tu découvert l’A.L.B.E.U et depuis quand y es-tu licencié ?
J’ai découvert l’ALBEU en 1995, en recherche d’un CFB mes parents contactent le CBDR. Là tout de suite, ils dirigent mes parents vers l’ALBEU à Lyon Huitième. Aujourd’hui, je peux remercier mes parents et le CBDR.

A mon chevet à l’ALBEU, un staff technique et des entraineurs de tout premier ordre (il suffit de regarder mon palmarès) : Bernard Peret, Marc Gisbert, Thierry Godreuil, Jacques Di Jorio, Thierry Pont, Kamel Moussaoui, Claude Manivit (pour les cours sur le RTI) et tous les autres que j’oublie. Ils ont tout essayé et je les remercie de m’avoir supporté durant toutes ces années de formation. C’est à cette époque qu’une grande amitié est née avec certains joueurs en formation avec moi : Romain, Quentin, Kamel, Sébastien… plus ou moins de réussite pour eux aussi lors de cette formation.

Je suis licencié à l’A.L.B.E.U depuis près de 20 ans, sur 2 périodes.

Comment vois-tu notre club, notre équipe de club sportif et l’état d’esprit qui y règne ?
L’A.L.B.E.U est très important pour moi, j’y côtoie tous mes meilleurs amis. Je joue parfois avec eux, je passe surtout des moments incroyables avec eux. L’A.L.B.E.U est une association étonnante, dans un cadre idyllique en plein cœur de Lyon : on doit tous se battre pour qu’elle perdure le plus longtemps possible. Nous avons tellement de souvenirs en commun qui se sont déroulés au numéro 3 de la rue Rochambeau.

Chaque année au Club Sportif nous tentons d’étoffer l’équipe par quelques recrues, mais il est important pour nous de conserver l’état d’esprit, « le groupe ». Et depuis plusieurs années ça fonctionne. Chaque semaine c’est un réel plaisir de casser la routine du boulot pour aller m’entrainer à l’A.L.B.E.U avec des partenaires et amis. Le Club Sportif de l’A.L.B.E.U possède une équipe à potentiel sportif, athlétique et humain de haut niveau. En tant que président, je suis très fier d’accompagner tout ce beau monde saison après saison. Un grand merci, aux personnes qui ont permis, en 2014, la création du Club Sportif, à nos partenaires qui permettent que l’aventure continue chaque année et à nos bénévoles qui sont présents à chaque manifestation. Sans toutes ces personnes, je ne serais pas là à répondre à ces questions. MERCI.

L’A.L.B.E.U c’est également un mélange intergénérationnel qui nous apporte énormément tous les jours : la sérénité, la connaissance, l’histoire, l’expérience…, « d’ailleurs Jean-Pierre j’ai une idée !! ».

Un petit mot ou une anecdote à raconter en lien avec tes saisons passées à l’A.L.B.E.U ?
En 20 ans de présence à l’A.L.B.E.U, vous pensez bien que j’ai accumulé beaucoup d’énormes souvenirs et anecdotes.
Le dernier souvenir en date, il est plutôt simple mais puissant. C’était il y a 3 semaines au Puy, juste après le quart de finale, on est 25 personnes au gîte. Simple car il a suffi :
– de 3 acteurs (Damien, Quentin C et Nordine)
– de 3 cuillères en bois
– de spectateurs.
Un sketch de 5 minutes (y a une vidéo qui circule, tout simplement magique), qui nous a mis une ambiance incroyable durant toute la soirée. C’est exactement ce que je recherchais lors de la création du Club Sportif, une ambiance, un esprit d’équipe, un groupe de gens bien et d’amis… cette soirée a résumé tout ça.

Quelles sont tes ambitions pour les saisons à venir, collectives et personnelles ?
Ambitions forcément collectives, se faire plaisir et bien figurer en National 2 en s’appuyant sur nos atouts.

T’entraînes-tu souvent ?
J’essaie d’être présent le plus souvent aux entrainements les mardis et les jeudis, si je le peux, courir minimum une fois par semaine.

Si tu pouvais remonter le temps et que tu avais la possibilité de donner un conseil au petit garçon (bouliste) que tu étais, quel serait-il ?
Bon écoute petit, tu ne vas pas être le meilleur bouliste de France, mais surtout ne lâche pas car tu vas prendre du plaisir et tu vas rencontrer des personnes incroyables qui pour certaines deviendront tes meilleurs amis.

Une question que tu aurais aimé que l’on te pose durant cette interview ? N’hésite pas à y répondre.
Que s’est-il passé le samedi 5 janvier 2019 ?
Je ne sais pas trop : l’acte 8 des Gilets Jaunes ? Ou bien l’OL s’est-il qualifié contre Bourges en coupe de France ? Ah non, je sais : Quentin Catafort a fait 11 points en combiné à St Martin en Haut, c’est ça non ?

Qui souhaites-tu voir interviewé lors du prochain portrait. Quelle question supplémentaire veux-tu lui poser ? Nous lui poserons !
Romain Gisbert !
Romain, depuis ton retour à l’A.L.B.E.U, tu ne cesses de me demander de faire un concours avec toi. Le dernier exemple, le concours à Romans en 2019 avec Lolo, PH, Kamel et toi : au dernier moment j’ai une nouvelle fois décliné, encore raté.
Entre mon boulot, et mes activités à l’A.L.B.E.U, je n’ai jamais pu répondre favorablement à tes multiples demandes et je m’en excuse. Ainsi, cette interview est le bon moment pour t’annoncer que j’accepte de jouer avec toi. Je te propose qu’on fasse un remake de Romans, en 2021 avec Lolo, PH, toi et moi (on prendra Kamel en cinquième il nous conduira avec son Picasso). Ça te va, c’est OK pour toi?

Quand penses-tu faire ton jubilé ? (Question posée par Pierre-Henri (alias PH) lors de l’interview précédente)
Pas de jubilé de prévu cette année, je persiste encore et encore. Certains penseront à de l’acharnement, d’autres à de l’opiniâtreté. Et puis mon modèle de longévité se nomme Frédéric Charmettan, donc vous allez m’avoir sur le dos un certain moment encore.

Petite question footballistique bonus : (un peu pointue mais pour les connaisseurs) : Jean-Luc Sassus ou Pascal Olmeta ?
Pascal Olmeta !!!!

 

En attendant d’avoir le plaisir de vous retrouver à l’A.L.B.E.U, sur nos jeux et sur les terrains boulistes lyonnais et d’ailleurs, nous vous souhaitons à toutes et tous, ainsi qu’à vos proches, bon courage ! Prenez soin de vous et des autres ! Et n’oublions pas, un grand merci à l’ensemble du personnel soignant !

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